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Papignies

Histoire

Faute d'étude lui ayant été consacrée, on sait assez peu de choses sur l'histoire de ce petit village dont le territoire n'a donné lieu jusqu'à présent à aucune trouvaille archéologique et qui apparaît dans les textes au début du Xllème siècle. Ainsi ignore-t-on en particulier quels en furent les seigneurs sous l'Ancien Régime, même s'il est permis de croire que Papignies appartint d'abord à la puissante famille flamande des Pamele-Audenarde, par ailleurs largement possessionnée dans la région. À côté de la seigneurie principale, on trouvait celle de Montcornet, plusieurs institutions ecclésiastiques ayant aussi détenu des biens dans la localité, à savoir les abbayes de Cambron, de Ghislenghien, de Saint-Ghislain, du Val-des- Ecoliers à Mons, de Liessies dans le Nord de la France, sans oublier celle de Saint-Martin de Tournai qui était en outre collateur de la cure de l'église Saint-Sulpice.

Papignies était l'un des villages faisant partie des «terres de débat» qui, depuis le dernier quart du XIIIème siècle, constituèrent en permanence une pomme de discorde entre le Hainaut et la Flandre. Sa situation aux confins de ces deux principautés et son voisinage avec Lessines l'amèneront également à souffrir des conflits et des guerres dans lesquels cette région frontière fut impliquée depuis le XVème siècle jusqu'au milieu du XVIIIème siècle. Il en résulta notamment un déclin de la fabrication des toiles de lin qui, avec l'agriculture, constituaient jusqu'alors les activités essentielles des habitants. Au XIXème siècle, Papignies reste voué à l'agriculture à laquelle sont consacrés 90 % de son territoire et qui produit principalement des céréales mais aussi des plantes industrielles et surtout de la chicorée qui alimente plusieurs fabriques aujourd'hui disparues, sans oublier le lin dont le travail connaît une reprise manifeste mais sans lendemain. A cela s'ajoutent deux cultures plus spécifiques de la région de Lessines, à savoir celles du tabac et des plantes médicinales qui fournissent un appoint idéal pour une agriculture basée sur des petites et moyennes exploitations.

Au cours du XXème siècle et en raison d'une extension fort importante de l'élevage, on assiste à une régression générale des terres de cultures qui restent surtout affectées aux céréales, le tabac et les plantes médicinales, victimes de la concurrence étrangère, n'occupant plus qu'une place restreinte. Cela étant et malgré une surface agricole de l'ordre de 85 %, la commune n'en a pas moins été touchée par l'exode rural qui constitue l'un des facteurs de la dépopulation sensible (30 %) qu'elle a connue de 1846 à 1964, année au cours de laquelle lui a été rattachée la commune de Wannebecq (loi du 6 juillet 1964), cette fusion n'ayant en rien modifié son caractère

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